Viol de Cherbourg, le père de la victime interpelle le gouvernement ~ Songkrah
Ludocivc Loir, le père de la jeune femme de 29 ans violée et torturée par Oumar N’Diaye, en août dernier, à Cherbourg, a pris la parole, le 6 septembre dernier, pour donner des nouvelles de sa fille sur les ondes de la radio locale qu’il a fondée :
« Mégane est sortie du coma il y a quelques jours, mais son état de santé reste fragile. C’est évidemment une excellente nouvelle, mais il lui faudra beaucoup de temps pour se remettre de tout ce qu’elle a subi. Il me semble inutile de revenir sur les faits, étant donné que cette affaire d’une cruauté sans nom a connu un retentissement national voire même international. Je tiens au nom de sa maman, de ses deux sœurs et de son frère à m’exprimer sur l’antenne de Hag’FM dans un souci de transparence et d’éviter que mes propos ne soient repris et déformés par d’autres médias. » Et de remercier tous ceux qui ont manifesté leur soutien à la victime à travers de nombreux messages mais aussi par des dons (pour l’heure de l’ordre de 84.000 euros) versés à une cagnotte constituée pour aider la jeune victime.
Digne et courageux, ce père que l’on imagine profondément bouleversé n’en est pas moins lucide sur le traitement médiatique de ce « fait divers » et sur les défaillances immenses de la Justice mais aussi de la loi - à ce niveau-là, c’en est presque criminel. Il a donc tenu à interpeller sévèrement le gouvernement sans se laisser noyer dans les injonctions moralisatrices de la gauche (« pas d’amalgame » !) dont le principal souci n’est pas la mise en sécurité de nos concitoyens mais bien plutôt la montée d’une extrême droite largement fantasmée :
« Ne pas communiquer sur cette agression donne du crédit à tous ces prédateurs sexuels et autres parasites de la société qui gangrènent les rues. Une prise de conscience de la part du gouvernement sur le fait que l’on laisse ce genre d’individus au passé judiciaire chargé en toute liberté serait vraiment la bienvenue. »
On ne peut que s’incliner devant la force terrible, la pudeur et la dignité d’une telle intervention.
Rappel des faits : Oumar N’Diaye, 18 ans, a violé et torturé, chez elle, une jeune femme qui s’apprêtait à partir travailler. Les actes de torture et de barbarie qu’il a commis sur la malheureuse le situent à la frontière de l’humanité : lors de sa garde à vue, il n’a montré ni regret ni empathie, tandis que de leur côté, les soignants qui se sont occupés de maintenir en vie la jeune femme, de réparer ce qui pouvait l’être, se sont effondrés et ont eu besoin d’un soutien psychologique. Ils n’avaient jamais vu une telle bestialité.
Oumar N’Diaye a été confondu par ses empreintes, il était donc connu des services de police : déjà condamné à cinq reprises par le tribunal pour enfants, son nom apparaît dans 17 affaires ; il est également sous le coup d’une agression sexuelle sur sa petite sœur, qui a dû être soustraite à sa mère chez qui vit Oumar, mère qu’il tabasse régulièrement, quand il n’est pas occupé à uriner et déféquer dans l’escalier de son immeuble, entre deux joints.
Un petit ange… en liberté ! Oumar N’Diaye n’a, en effet, jamais connu la prison et a été placé dans des centres socio-éducatifs. Il est revenu vivre chez sa mère à sa majorité. Une bombe à retardement en liberté dans les rues de Cherbourg. Le laxisme judiciaire est ici flagrant et la responsabilité de la Justice prend ici la couleur rouge sang du calvaire enduré par la victime.
Au moment de l’agression, révélée par Guillaume Poingt, journaliste du Figaro à qui l’on peut reconnaître une belle pugnacité dans la volonté de médiatiser cette affaire, la France est en vacances : bien peu ont parlé de cette sordide affaire. Les plateaux télévisés regorgeaient de bulletins météo aux cartes rouge vif, voire violacées : le vrai danger, la menace première qui planait sur la France, c’était bien cette fameuse canicule.
A-t-on eu, après que le viol de Cherbourg a forcé la porte de l’omerta médiatique, une réaction gouvernementale à cette séquence de pure barbarie ? Ni Emmanuel Macron ni Élisabeth Borne n’ont semblé publiquement s’en émouvoir, eux qui n’ont eu de cesse d’évoquer le jeune Nahel, un mois plus tôt.
Ce « fait divers » s’inscrit dans une longue série - on se souvient de Lola et de tant d’autres - fortement alimentée par l’immigration : l’extrême violence qui gangrène la société française et la transforme sous nos yeux devient un fait de société que ni le gouvernement ni le système judiciaire ne semblent vouloir enrayer, encore moins contrôler.
Selon l’Institut pour la Justice, l’accusation de viol accompagné d’actes de barbarie peut être sanctionnée au maximum par une peine de prison à perpétuité… qui ne sera jamais appliquée. Oumar N’Diaye sortira donc au plus tard à l’âge de 40-45 ans.
« "Ayez confiance en la justice", nous a-t-on dit. Nous ne souhaitons que cela » sont les derniers mots du communiqué de Ludovic Loir.
Sans une condamnation exemplaire et une peine réelle et effectuée qui serait la moindre des réparations, la victime aura à subir la double peine d’un traumatisme inouï, physique et moral.
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