« Tuez les Blancs ! » : un chant « un peu honteux » selon France Inter ~ Songkrah

Une « métaphore », un « hymne » à replacer dans son contexte historique...

Une entreprise de démolition permanente. À chacune de ses déclarations, Donald Trump suscite critiques et moqueries de la presse mainstream.

Aucune de ses propositions, pas même les plus sensées, ne trouve grâce aux yeux des journalistes. C’est notamment le cas en France, où les antennes du service public prennent un malin plaisir à discréditer le président américain à la moindre occasion et balayer chaque nouvelle initiative d’un revers de main méprisant.

Ainsi, lorsque Donald Trump s’est retrouvé, le 21 mai dernier, en présence de son homologue Cyril Ramaphosa dans le Bureau Ovale pour dénoncer les crimes racistes que subiraient les fermiers blancs en Afrique du Sud, tous les médias lui sont tombés dessus comme un seul homme. France 24 évoqua une « théorie du complot », tandis que Franceinfo affirma qu’« aucune donnée ne permet aujourd'hui de parler de persécution systématique des Blancs en Afrique du Sud ».

Donald Trump a dit ce mercredi vouloir des «explications» du président sud-africain sur la situation des agriculteurs blancs en Afrique du Sud, victimes selon lui d’un «génocide». Cyril Ramaphosa est apparu plus choqué de la brutalité des accusations que du fond. pic.twitter.com/yNJGBGQeZu
— Le Figaro (@Le_Figaro) May 22, 2025

« Les meurtres de fermiers blancs, d’Afrikaners, c’est un vieux fantasme », ajouta aussi Le Parisien, citant un « spécialiste » selon lequel ces meurtres se seraient arrêtés « dans les années 90 ». Et tant pis pour ces chiffres officiels communiqués par la police sud-africaine – et repris ensuite dans un article de Check News – selon lesquels pas moins de 638 attaques de fermiers blancs ont eu lieu sur la période 2016-2017…

Un racisme condamné du bout des lèvres

Pour étayer son propos antiraciste, Donald Trump a diffusé devant Cyril Ramaphosa l’extrait d’un meeting de Julius Malema, le virulent leader de l’extrême-gauche sud-africaine, reprenant devant des milliers de sympathisants en liesse un chant intitulé Kill The Boer. « Les "Boers", ce sont les descendants des colons européens d’Afrique du Sud » (NDLR : pour la plupart néerlandais), expliqua alors France Inter, mal à l’aise. En d’autres termes, ce sont des Blancs. « Tuez les Blancs » pourrait donc être une traduction assez fidèle des paroles de la fameuse chanson sud-africaine.

If you are white, you are labelled a racist if you stand up for your own people.

This fooker sweeps up thousands of supporters every weekend singing :

“Shoot to kIll, kIll the boer, the farmer, prrr phaa, prrr phaa”

and it’s ok?! Welcome to #SouthAfrica pic.twitter.com/WabvEDnDGa
— Boer (@twatterbaas) March 3, 2024

À ce sujet — La France, ce « pays de racistes dégénérés », selon Nassira El Moaddem, de France Inter

Ne pouvant que difficilement faire abstraction de ce slogan assassin, Radio France consentit à en parler à ses auditeurs, mais tout en niant sa dimension raciste. Ainsi, si le chant Kill The Boer traîne dans son sillage « une réputation sulfureuse », il s’agirait avant tout d’une « métaphore », un « hymne » à replacer dans son contexte historique. D’ailleurs, la justice sud-africaine a tranché : « malgré ses paroles violentes, Kill The Boer fait partie de l’histoire de la lutte contre l’Apartheid », rappela doctement France Inter. C’est un chant certes « un peu honteux » mais surtout antiraciste, et qui continue d’ailleurs d’être diffusé dans les écoles, « où les enfants noirs le reprennent en chœur et tapent des pieds à l’unisson ». Une sympathique petite comptine, en somme.

La haine acceptable

France Inter aurait-elle la même tolérance envers un chant appelant à la mort d’une autre communauté de couleur ? On pose la question. Pendant qu’elle assimile tout discours anti-immigration à une insupportable « parole raciste », la première radio de France ne condamne que du bout des lèvres l’appel au meurtre des Blancs. C’est l’indignation à géométrie très variable.

De la même manière, si la moindre parole vaguement stigmatisante envers une minorité ethnique peut vous valoir une convocation devant la 17^e chambre du tribunal judiciaire de Paris, les propos les plus injurieux et essentialisant envers les Blancs ne vous causeront nul souci. Voyez la journaliste Nassira El Moaddem, ex-employée de France Inter, qui a déclaré la France était un « pays de racistes dégénérés ». Voyez l’humoriste Mustapha El Atrassi selon lequel « les Français sont sales […] les gwers puent du cul ». Voyez encore l’acteur Mathieu Kassovitz qui, il y a quelques jours à peine, a affirmé que les Français de souche seraient « des fins de race ». Où sont les poursuites judiciaires et les plaintes des associations antiracistes ? Elles n’existent pas.

En France, la haine du Blanc est donc acceptée, voire récompensée. Après ses propos, Mathieu Kassovitz a été invité sur de nombreux plateaux télé bienveillants et n’aura sans doute aucun mal à jouer prochainement dans d’autres productions financées par l’argent du contribuable. Nassira El Moaddem, elle, poursuit tranquillement son travail de présentatrice pour l’émission Arrêt sur images. Quant à Mustapha El Atrassi, tout va bien pour lui. Il est actuellement sur scène à Paris et son spectacle affiche complet.

songkrah.blogspot.com