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√La revue de presse internationale pour la semaine du 30 juin au 6 juillet 2025 ~ Songkrah


Par Wayan – Le 6 juillet 2025 – Le Saker Francophone

La guerre commerciale de Trump

On se rappelle que, la semaine dernière, Trump avait rompu toute négociation commerciale avec le Canada. Sous la pression, le gouvernement canadien fait marche arrière :

Le gouvernement canadien a annoncé dimanche 29 juin l’annulation d’une taxe visant les géants de la tech dans l’espoir de parvenir à un accord commercial avec les États-Unis, deux jours après l’arrêt des discussions décidé par Donald Trump. Le ministre canadien des Finances, François-Philippe Champagne, « a annoncé aujourd’hui que le Canada annulerait la taxe sur les services numériques », affirme un communiqué du gouvernement, qui précise que la reprise des négociations doit déboucher sur un accord commercial avec les États-Unis d’ici au 21 juillet.

En conséquence, les négociations commerciales avec le Canada vont reprendre :

L’attachée de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré aux journalistes que le Premier ministre canadien Mark Carney avait appelé le président américain Donald Trump dimanche soir pour lui dire que la taxe était supprimée, qualifiant cela de grande victoire pour les entreprises technologiques américaines.

« Très simple. Le premier ministre Carney du Canada a cédé au président Trump et aux États-Unis d’Amérique », a-t-elle déclaré, attribuant le style de négociation intransigeant de Trump à ce changement.

« Le président Trump le sait … que tous les pays de la planète doivent avoir de bonnes relations commerciales avec les États-Unis, et c’était une erreur pour le Canada de promettre de mettre en œuvre cette taxe qui aurait nui à nos entreprises technologiques ici aux États-Unis », a-t-elle déclaré.

Par contre, l’allié japonais s’avère plus coriace :

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a déclaré mercredi qu’il était déterminé à protéger les intérêts nationaux de son pays alors que les négociations commerciales avec les États-Unis étaient en difficulté et que le président Donald Trump menaçait son allié asiatique de tarifs douaniers encore plus élevés.

« Le Japon est différent des autres pays car nous sommes le plus grand investisseur aux États-Unis, créant des emplois », a déclaré Ishiba lors d’un débat public avec les dirigeants des partis d’opposition.

« Notre objectif fondamental étant l’investissement plutôt que les droits de douane, nous continuerons de protéger notre intérêt national tout en travaillant à réduire le déficit commercial des États-Unis avec le Japon », a-t-il déclaré.

Et les signes de tension entre les USA et leurs alliés asiatiques s’accumulent :

Rubio devait atterrir à Tokyo lundi, mais il a informé les gouvernements japonais et sud-coréen que son emploi du temps serait reporté, selon le rapport.

Rubio avait prévu de se rendre au Japon pour la première fois début juillet, suivi de la Corée du Sud, avant d’assister aux réunions des ministres des Affaires étrangères de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est en Malaisie, a rapporté Kyodo la semaine dernière, citant un responsable du gouvernement japonais.

Au lieu de cela, Rubio devrait assister à une réunion à Washington entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a ajouté Nikkei.

Plus tôt dans la journée, le ministère des Affaires étrangères de Séoul a déclaré que la visite de Rubio en Corée du Sud semblait « difficile » à organiser dans un proche avenir.

A une semaine du délai fixé par Trump pour ses négociations commerciales, les résultats sont bien faibles :

Le 9 juillet, Donald Trump appliquera ses nouveaux droits de douane au monde entier. Début avril, le président américain a annoncé vouloir signer 90 accords en 90 jours. Pour l’instant, seuls la Grande-Bretagne, le Vietnam et la Chine ont répondu à son appel. L’Union européenne poursuit les discussions en espérant éviter d’importantes taxes pour ses exportations aux États-Unis.

Pour l’Europe, les perspectives s’annoncent mauvaises :

L’Union européenne (UE) souhaite un allègement immédiat des droits de douane dans des secteurs clés dans le cadre de tout accord commercial avec les États-Unis, ont déclaré des diplomates européens, ajoutant que l’union s’attend à ce qu’un accord comporte un certain degré d’asymétrie, même dans le meilleur des cas.

Si l’objectif d’un allégement douanier immédiat ne se concrétise pas, Bruxelles devra choisir entre accepter des déséquilibres importants ou répondre par des contre-mesures. Mais selon un diplomate européen interviewé par Politico, l’Union européenne à peu de chances de faire plier Donald Trump. Le bloc s’apprêterait plutôt à accepter le chiffre des 10 %, sous certaines conditions.

Elles sont bien meilleures pour la Chine :

Les États-Unis ont levé les restrictions sur les exportations vers la Chine pour les développeurs de logiciels de conception de puces et les producteurs d’éthane, un signe supplémentaire de désescalade des tensions commerciales américano-chinoises, y compris des concessions de Pékin sur les terres rares.

Synopsis (SNPS.O), Systèmes de conception de cadence (CDNS.O) et Siemens (SIEGn.DE), trois des plus grands développeurs de logiciels d’automatisation de la conception électronique (EDA) au monde, ont annoncé mercredi qu’ils restauraient l’accès à leurs logiciels et technologies pour les clients en Chine.

Plus tôt dans la journée, les États-Unis ont également envoyé des lettres aux producteurs d’éthane pour annuler une exigence de licence restrictive sur les exportations vers la Chine imposée fin mai.

Un accord avec l’Indonésie est proche :

L’Indonésie signera un pacte d’une valeur de 34 milliards de dollars avec des partenaires commerciaux la semaine prochaine pour stimuler les achats aux États-Unis, dans le cadre des efforts visant à conclure un accord commercial avec Washington avant la date limite du 9 juillet, a déclaré jeudi le ministre indonésien principal.

Jakarta est confrontée à des droits de douane de 32% sur les marchés américains et a déjà proposé d’augmenter les importations américaines pour faciliter les négociations commerciales entre les deux parties. L’Indonésie avait enregistré un excédent commercial de marchandises de 17,9 milliards de dollars avec les États-Unis en 2024, selon le représentant américain au commerce, soit une augmentation de 5,4% par rapport à l’année précédente.

« L’Indonésie contrebalancera les importations américaines d’énergie, d’agriculture et de marchandises », a-t-il déclaré. Airlangga a déclaré qu’en rééquilibrant la balance commerciale avec les États-Unis, l’Indonésie espérait obtenir un meilleur accord commercial que celui conclu avec le Vietnam.

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Est-ce un signe d’un réchauffement Russie/USA ou du lien idéologique entre Orban et Trump ? Surement un mélange des deux :

Les États-Unis ont levé les sanctions qui interdisaient les transactions financières via la banque russe Gazprombank liées à la centrale nucléaire hongroise Paks-2. Une licence générale délivrée vendredi par l’Office américain de Contrôle des avoirs étrangers (OFAC) accorde à Gazprombank et à une foule d’autres banques russes l’autorisation d’effectuer des transactions “liées à l’énergie nucléaire civile ».”

Paks-2, lancé en 2014 dans le cadre d’un accord bilatéral, implique deux réacteurs construits par la société russe Rosatom et comprend un prêt russe de 10 milliards d’euros (11,7 milliards de dollars) pour couvrir la majeure partie du coût estimé à 12,5 milliards d’euros. Le projet, jugé essentiel pour la sécurité énergétique de la Hongrie, devait démarrer l’année dernière près de la centrale nucléaire existante de Paks, la seule centrale nucléaire du pays, qui fournit environ la moitié de l’électricité du pays. Cependant, les sanctions américaines contre Gazprombank – par l’intermédiaire de laquelle le projet a été financé – ont forcé la construction à s’arrêter. Budapest avait demandé à plusieurs reprises à Washington une dérogation.

C’est, en tous cas, un signe montrant que même la politique énergétique des pays européens est soumise au bon vouloir du gouvernement étasunien.

Le conflit Israël-Palestine

Technique devenue habituelle, Trump émerge soudain en disant « voici un plan de cessez-le-feu », un plan sorti de son imagination et dont les parties en jeu n’ont pas participé à l’élaboration, puis oblige les parties en jeu à le signer sinon… :

Le président américain Donald Trump a annoncé une proposition de cessez-le-feu de 60 jours pour Gaza visant à mettre fin à la guerre génocidaire d’Israël dans le territoire assiégé.

Dans un post sur Truth Social, Trump a déclaré : « Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le CESSEZ-le-FEU de 60 jours. »

Poussant le Hamas à l’accepter, Trump a averti : « J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car il ne s’améliorera pas – les choses ne feront qu’empirer s’il est rejeté.« 

Un précédent cessez-le-feu de deux mois s’était effondré en mars après qu’Israël a refusé de mettre en œuvre la deuxième phase de l’accord.

Aucun détail concernant ce cessez-le-feu n’est donné, empêchant de savoir ce qu’il contient. Mais si, selon Trump, Israël l’a accepté si facilement, on devine qu’il ne favorise pas les palestiniens. Evidemment, tous les blâmes seront dirigés contre le Hamas en cas de refus de sa part, donnant un argument supplémentaire à Israël pour justifier son massacre.

D’ailleurs, le Times of Israël met en avant que, comme pour l’Iran, c’est Trump qui annonce qu’Israël est d’accord avec ce cessez-le-feu :

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi qu’” Israël avait accepté les conditions nécessaires pour finaliser » un cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas dans la bande de Gaza.

Il n’y a eu aucun commentaire immédiat des responsables israéliens sur le message de Trump, qui semblait faire référence à une proposition de cessez-le-feu temporaire qui a été discutée au cours des derniers mois. Ces pourparlers sont dans l’impasse, en grande partie sur les conditions de ce qui se passera à la fin de cette trêve, Israël exigeant qu’il maintienne la capacité de reprendre les combats, tandis que le Hamas souhaite que le cessez-le-feu temporaire devienne permanent.

Par contre, pour bien s’assurer que le Hamas n’accepte pas ce cessez-le-feu, Netanyahou le menace :

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a juré ce mercredi d’éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas « jusqu’à la racine », à quelques jours d’une rencontre prévue avec le président américain Donald Trump, qui presse pour un cessez-le-feu à Gaza. « Il n’y aura pas de Hamas, pas de Hamastan, nous ne reviendrons pas à (cette situation). C’est terminé. Nous libérerons tous nos otages et nous éliminerons le Hamas {…] Nous les éliminerons jusqu’à la racine », a déclaré M. Netanyahu, dans une vidéo transmise par ses services, alors que le mouvement palestinien a dit étudier des « propositions » des médiateurs en vue d’une trêve dans la bande de Gaza.

Le Hamas veut un cessez-le-feu qui amène à la fin du carnage mais manque de confiance envers la partie adverse :

Le Hamas cherche des garanties qu’une nouvelle proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis pour Gaza conduirait à la fin de la guerre, a déclaré jeudi une source proche du groupe militant, alors que les médecins ont déclaré que les frappes israéliennes à travers le territoire avaient tué des dizaines de personnes supplémentaires.

Pourtant, poussé par le carnage en cours, le Hamas dit oui, même sans garanties :

Selon la chaîne qatarienne al-Araby, le Hamas a finalement accepté les principaux points du texte et n’aurait demandé que des modifications de vocabulaire. L’accord prévoit 60 jours de cessez-le-feu, la libération de huit otages vivants dès le premier jour et deux autres au cinquantième jour.

Lors du dernier cessez-le-feu, Israël n’avait pas laissé entrer l’aide humanitaire autant que promis initialement et n’avait pas non plus opéré le retrait de troupe prévu par l’accord. Israël avait finalement refusé de poursuivre la trêve et repris les bombardements, exigeant une libération de tous les otages sans discussion sur la fin de la guerre sur le long terme.

Malgré la pression de Donald Trump, il est donc difficile de savoir si et pour combien de temps, cette trêve pourrait réellement être mise en place.

Alors à ce moment-là, Israël dit non :

Israël enverra dimanche une délégation au Qatar pour des pourparlers sur un éventuel accord de prise d’otages et de cessez-le-feu à Gaza, bien que le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu ait déclaré que les modifications demandées par le Hamas à une proposition de cessez-le-feu étaient inacceptables.

Il y a de grandes chances que ce cessez-le-feu ne dure pas plus longtemps que les autres car Israël veut annexer Gaza et toute la Palestine :

Les ministres du Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont appelé mercredi Israël à annexer la Cisjordanie occupée par Israël avant les vacances de la Knesset à la fin du mois.

Ils ont publié une pétition avant la rencontre de Netanyahu la semaine prochaine avec le président américain Donald Trump. La pétition a été signée par 15 ministres du cabinet et Amir Ohana, président de la Knesset, le parlement israélien.

« Nous, ministres et membres de la Knesset, appelons à l’application immédiate de la souveraineté et de la loi israéliennes sur la Judée et la Samarie », ont-ils écrit, en utilisant les noms bibliques de la Cisjordanie capturée par Israël lors de la guerre de 1967 au Moyen-Orient.

Alors est-ce vraiment Israël qui doit se protéger contre les palestiniens, comme le prétend la propagande israélienne, ou serait-ce plutôt le contraire ?

Pour arriver à cette fin, Israël crée une multitude de prisons à ciel ouvert, comme l’était Gaza :

Une clôture métallique de cinq mètres de haut coupe le bord est de Sinjil, une ville palestinienne de Cisjordanie occupée par Israël. De lourdes portes et barrages routiers en acier barrent toutes les entrées et sorties de la ville, sauf une, surveillées par des soldats israéliens aux postes de garde.

« Sinjil est maintenant une grande prison », a déclaré Mousa Shabaneh, 52 ans, père de sept enfants, regardant avec résignation les ouvriers ériger la clôture au milieu de la pépinière à la périphérie de la ville où il a planté des arbres à vendre, sa seule source de revenus.

« Bien sûr, il nous est désormais interdit d’aller à la plantation. Tous les arbres que j’avais ont été brûlés et perdus », a-t-il déclaré. « À la fin, ils ont détruit nos moyens de subsistance. »

Les murs et les points de contrôle érigés par les forces israéliennes font depuis longtemps partie de la vie quotidienne des quelque 3 millions d’habitants palestiniens de Cisjordanie. Mais beaucoup disent maintenant qu’une augmentation spectaculaire de ces barrières depuis le début de la guerre à Gaza a mis les villes et les villages dans un état de siège permanent.

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Même tactique avec le Liban mais, dans ce cas, avec plus de détails sur l’accord :

Des responsables libanais rédigeaient mardi une réponse aux demandes américaines demandant au groupe armé Hezbollah de renoncer à ses armes d’ici novembre en échange d’un arrêt des opérations militaires israéliennes, ont déclaré deux sources informées à ce sujet.

Les demandes de Washington ont été transmises par Thomas Barrack, envoyé spécial des États-Unis en Syrie et ambassadeur en Turquie, lors d’un voyage à Beyrouth le 19 juin.

Les sources, parlant sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité de la question, ont déclaré à Reuters que Barrack avait partagé une feuille de route écrite avec des responsables libanais et leur avait dit qu’il s’attendait à avoir des nouvelles d’ici le 1er juillet sur toute proposition d’amendement.

Le document de six pages se concentre sur le désarmement du Hezbollah et d’autres groupes militants, et exhorte le Liban à améliorer ses liens avec la Syrie voisine et à mettre en œuvre des réformes financières, ont-ils déclaré.

Trump demande donc au gouvernement libanais de désarmer le Hezbollah pour qu’Israël n’ait plus de résistance à sa frontière sud. Mais sait il que l’armée libanaise n’est pas assez forte pour désarmer le Hezbollah, que ce mouvement a le support d’une grande partie de la population libanaise et que le Hezbollah n’acceptera jamais un tel marché de dupe. Ou alors fait-il semblant de ne pas le savoir, juste pour travailler son image de « faiseur de paix » :

Le secrétaire général du Hezbollah a repoussé ceux qui appellent le mouvement de résistance libanais à déposer les armes, soulignant la persistance du groupe à conserver sa puissance militaire face à l’occupation et à l’agression israéliennes.

” La défense ne nécessite aucune autorisation », a déclaré Cheikh Naim Qassem lors d’un discours vendredi, appelant les partis favorables au désarmement à plutôt faire pression pour que le régime israélien retire ses forces du territoire libanais.

Les partisans, cependant, ne se rendront pas ni ne renonceront à leurs droits, a insisté le responsable, déclarant : “[La véritable] réussite réside dans la libération de notre patrie.”

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Le malheur des palestiniens fait le bonheur des certaines grosses entreprises, selon l’ONU :

Une experte des Nations Unies a appelé les entreprises à couper leurs liens avec Israël et à ce que les dirigeants soient tenus responsables de permettre et de tirer profit de crimes tels que l’occupation illégale, l’apartheid et le génocide dans les territoires palestiniens occupés.

L’appel à l’action de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese est lancé dans un nouveau rapport cinglant dans lequel elle nomme plus de 60 entreprises, y compris de grandes entreprises technologiques comme Google, Amazon et Microsoft, alléguant leur implication dans ce qu’elle appelle « la transformation de l’économie israélienne d’occupation en une économie de génocide ».

« En mettant en lumière l’économie politique d’une occupation devenue génocidaire, le rapport révèle comment l’occupation éternelle est devenue le terrain d’essai idéal pour les fabricants d’armes et les grandes technologies . . . alors que les investisseurs et les institutions privées et publiques profitent librement », écrit Albanese dans le rapport.

Cela va des entreprises qui, selon le rapport, détruisent la vie palestinienne, y compris les entreprises d’armement Elbit Systems et Lockheed Martin, aux fabricants d’équipements lourds dont les machines sont utilisées dans la construction de colonies israéliennes illégales, telles que Caterpillar et HD Hyundai.

Le rapport se concentre également sur le rôle historique et actuel des entreprises technologiques qui, selon lui, ont profité du « terrain d’essai unique » des territoires occupés, soulignant comment la répression des Palestiniens est « devenue progressivement automatisée ».

Le conflit Israël-Iran

L’Iran veut que l’ONU reconnaisse la « responsabilité » d’Israël et des États-Unis :

« Nous demandons officiellement par la présente au Conseil de sécurité de reconnaître le régime israélien et les Etats-Unis comme les initiateurs de l’acte d’agression et de reconnaître leur responsabilité ultérieure, y compris le paiement d’indemnisations et de réparations », écrit le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi dans ce courrier adressé à Antonio Guterres.

L’Iran réitère sa vision de ce que devront être de futures négociations :

L’ambassadeur d’Iran aux Nations Unies a affirmé que la “reddition inconditionnelle” ne peut être considérée comme une négociation, soulignant l’inutilité d’engager des pourparlers avec les États-Unis s’ils continuent de dicter leurs conditions à l’Iran.

« La négociation a ses principes, et c’est un processus de concessions mutuelles. Nous devrions donc nous engager dans la négociation et discuter les uns avec les autres, peut-être arriver à une conclusion ou non, mais la reddition inconditionnelle n’est pas une négociation”, a déclaré Amir Saeid Iravani dans une interview accordée dimanche à la chaîne de télévision CBS News.

« S’ils sont prêts à négocier, ils nous trouveront prêts pour cela, mais s’ils veulent nous dicter leurs conditions, alors il est impossible de négocier avec eux.”

Iravani a également réitéré que l’Iran n’arrêterait en aucun cas l’enrichissement d’uranium.

Transformant ses paroles en actes :

Le président iranien a promulgué la loi suspendant la coopération avec l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU

La législation vise à « garantir le plein soutien aux droits inhérents » de l’Iran, « en particulier l’enrichissement d’uranium » ; l’AIEA dit ‘attendre de nouvelles informations officielles  » de Téhéran

L’Iran ne quitte donc pas le TNP mais suspend seulement sa coopération, rendant ainsi la surveillance du programme nucléaire iranien impossible :

Plus de 400 kilogrammes d’uranium enrichi sont toujours introuvables en Iran à la suite des frappes aériennes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires clés, a déclaré le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

S’adressant à CBS dans une interview diffusée dimanche, Grossi a admis que “nous ne savons pas où ce matériel pourrait se trouver, ni si une partie aurait pu être détruite pendant ces 12 jours.”

On notera au passage que cette situation met l’Iran et Israël au même niveau puisque aucune équipe de l’AIEA ne surveille le programme nucléaire israélien, Israël ayant toujours refusé de signer le Traité de Non-prolifération Nucléaire.

Bien sûr, les Etats-Unis ne sont pas d’accord :

Les États-Unis ont qualifié « d’inacceptable », mercredi 2 juillet, la décision de l’Iran de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après sa récente guerre avec Israël. « Nous utiliserons le mot inacceptable, que l’Iran ait choisi de suspendre sa coopération avec l’AIEA à un moment où il a la possibilité de faire marche arrière et de choisir la voie de la paix et de la prospérité », a déclaré à la presse la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce. « L’Iran doit coopérer avec l’AIEA », a-t-elle ajouté.

Une décision iranienne surement accélérée par les récentes suspicions d’espionnage de la part de l’AIEA :

Un agent du renseignement britannique aurait infiltré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour aider à coordonner les sanctions occidentales contre l’Iran, a révélé The Grayzone mardi.

Le média cite des documents divulgués décrivant l’agent du MI6 Nicholas Langman et son rôle au sein de l’organisme de surveillance de l’ONU.

L’Iran accuse depuis longtemps l’AIEA de collusion avec ses adversaires. Des responsables à Téhéran ont affirmé que l’agence avait fourni à Israël l’identité des scientifiques nucléaires et des renseignements sur les installations clés, qui ont été bombardées le mois dernier par les forces israéliennes et américaines.

Pour ceux qui veulent lire la traduction française de l’enquête de Grayzone, elle est ici.

Une enquête qui risque d’aggraver les suspicions sur le couple de français incarcéré en Iran :

Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, sont inculpés « d’espionnage pour le compte du Mossad », le service de renseignement extérieur israélien, de « complot pour renverser le régime » et de « corruption sur terre », ont indiqué à l’AFP une source diplomatique occidentale et l’entourage des détenus.

Malgré tout, l’Iran ne ferme pas la porte à de futures négociations :

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré qu’il faudrait du temps et des assurances de la part des États-Unis avant que Téhéran ne soit prêt à reprendre les pourparlers sur son programme nucléaire, insistant sur le fait que le pays sera bientôt prêt à recommencer à enrichir de l’uranium et à “rattraper le temps perdu.”

” Je ne pense pas que les négociations reprendront aussi rapidement que cela », a déclaré Araghchi à CBS News par l’intermédiaire d’un traducteur, bien qu’il ajoute que la diplomatie n’est pas exclue.

“Pour que nous décidions de nous réengager, nous devrons d’abord nous assurer que l’Amérique ne reviendra pas nous cibler dans une attaque militaire pendant les négociations”, ajoute Araghchi. « Et je pense qu’avec toutes ces considérations, nous avons encore besoin de plus de temps.”

La réponse de Trump :

Dans un article posté au milieu de la nuit sur Truth Social, Trump a déclaré : “Je n’offre rien à l’Iran, contrairement à Obama, qui leur a payé des milliards de dollars sous la stupide loi de la « route vers un JCPOA nucléaire » (qui serait maintenant expiré !), et je ne leur parle même plus depuis que nous avons totalement ANÉANTI leurs installations nucléaires.”

Peu de chance que l’attitude de Trump convainque les iraniens de revenir à la table des négociations.

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L’hypothèse que la guerre contre l’Iran est un rempart protégeant Netanyahou du tribunal est acté dans les faits :

Benyamin Netanyahu s’offre un nouveau sursis. Alors qu’il était attendu à la barre pour répondre des accusations de corruption qui le visent depuis cinq ans, le Premier ministre israélien a obtenu l’annulation des auditions prévues ce lundi 30 juin et mercredi 2 juillet. L’avocat du chef du gouvernement avait demandé jeudi leur report en invoquant les « développements dans la région et le monde », après la guerre avec l’Iran et avec la poursuite du conflit à Gaza.

Le Premier ministre est « obligé de consacrer tout son temps et son énergie à la gestion des problèmes nationaux, diplomatiques et de sécurité de la plus grande importance », a écrit Amit Hadad dans une demande transmise au tribunal. La cour a rendu sa décision après avoir entendu ce dimanche matin le chef des services de renseignements militaires et le chef du Mossad, à la demande de Benyamin Netanyahu.

Pour ceux qui veulent évaluer le gros danger de cette stratégie totalement égocentrique, lisez ce texte d’un analyste iranien.

La poussière retombant, Israël essaie d’évaluer les dégâts économiques de ces 12 jours de combat contre l’Iran :

Au cours de la campagne de 12 jours, l’économie israélienne a été presque complètement fermée, les écoles et les entreprises fermées à l’exception de celles désignées essentielles. Le gouvernement versera une compensation aux entreprises, estimée par le ministère des Finances à 5 milliards de shekels.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré lors d’une conférence de presse que le coût total de la guerre pourrait atteindre 12 milliards de dollars, tandis que le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a estimé ce chiffre à environ la moitié de celui-ci lors d’un entretien avec Bloomberg TV mercredi. Quel que soit le chiffre final, cela représente un défi pour une économie déjà mise à rude épreuve par 20 mois de conflit plus large.

C’est la première raison pour laquelle Israël a finalement accepté le cessez-le-feu de Trump.

La deuxième est qu’Israël a été militairement frappé bien plus durement que ce qu’il a bien voulu admettre publiquement :

Israël a caché que des missiles iraniens avaient frappé plusieurs sites militaires clés à travers le pays au cours de la récente guerre de 12 jours, a rapporté samedi The Telegraph, citant des données radar.

Les données, fournies au journal britannique par des chercheurs de l’Oregon State University qui ont suivi les dommages causés par les bombes à l’aide d’un radar satellite, indiquent que six missiles iraniens ont frappé cinq installations militaires au nord, au sud et au centre d’Israël, y compris une grande base aérienne, un centre de collecte de renseignements et une base logistique. L’étendue des dégâts n’est pas claire.

Cependant, ces frappes n’ont pas été rendus publics en raison de la forte censure militaire, selon le rapport. Lorsqu’elles ont été pressées sur la question, les Forces de défense israéliennes ont refusé de commenter, se contentant de dire que “toutes les unités concernées ont maintenu une continuité fonctionnelle tout au long de l’opération.”

De son côté, l’Iran compte ses morts :

Citant les dernières statistiques de l’Organisation de médecine légale, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré lundi que 935 martyrs, dont 38 enfants et 102 femmes, dont certaines étaient enceintes, avaient été identifiés au cours de la guerre de 12 jours menée par le régime sioniste contre la République islamique.

Le conflit Russie-Ukraine

La Russie a lancé une de ses plus grosses attaques contre l’industrie de l’armement ukrainien :

Les forces russes ont mené une frappe nocturne à grande échelle sur des installations industrielles ukrainiennes impliquant des armes à longue portée et des drones, a rapporté dimanche le ministère de la Défense à Moscou. Les autorités et les médias ukrainiens ont confirmé l’attaque, certains suggérant qu’il s’agissait de l’une des plus importantes depuis l’escalade du conflit en 2022.

Dans un communiqué faisant état de l’opération, le ministère russe de la Défense a déclaré que ses forces avaient “mené une frappe massive, impliquant des armes aériennes, maritimes et terrestres de haute précision à longue portée, y compris le système de missiles hypersoniques aérobalistiques Kinzhal, ainsi que des véhicules aériens sans pilote, ciblant les installations militaro-industrielles et de traitement du pétrole de l’Ukraine.”

Pour permettre à la Russie de mieux grignoter l’Ukraine :

La Russie a pris le contrôle total de la région orientale de Lougansk en Ukraine, plus de trois ans après que le président Vladimir Poutine a ordonné l’entrée de milliers de soldats en Ukraine en février 2022, a déclaré le chef de la région soutenu par la Russie à la télévision d’État russe.

Lougansk, qui a une superficie de 26 700 kilomètres carrés (10 308 milles carrés), est la première région ukrainienne à tomber entièrement sous le contrôle établi des forces russes depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Grignotage qui va être facilité par le manque d’armes :

Le Pentagone a suspendu les livraisons de plusieurs catégories d’armes de fabrication américaine à l’Ukraine, selon Politico et NBC News.

La décision aurait fait suite à un examen interne des réserves d’armes américaines ordonné par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, alors que les inquiétudes grandissaient quant à la vitesse à laquelle les munitions s’épuisaient.

Les militaires ukrainiens sont conscients de leur défaite militaire en cours :

Kiev n’a pas la capacité de repousser les forces russes, a reconnu Kirill Budanov, chef de l’agence de renseignement militaire ukrainienne HUR, affirmant que seules des négociations peuvent modifier de manière significative le cours du conflit.

Il a déclaré qu’il ne prévoyait pas de changements majeurs sur le champ de bataille, où les forces russes continuent de faire des avancées progressives. Des développements significatifs, a-t-il ajouté, ne se produiraient probablement pas “au moins jusqu’à ce que les pourparlers de paix soient conclus.”

Par conséquent, l’Ukraine passe aux techniques de guerre hybride :

Un pétrolier transportant environ un million de barils de brut a explosé au large des côtes libyennes. Aucune blessure ou pollution n’a été signalée, et la cause de l’explosion reste incertaine.

Il s’agit de la dernière d’une série d’explosions inexpliquées impliquant des pétroliers qui avaient récemment visité des ports russes, note Bloomberg. Selon les données de suivi des navires, le Vilamoura a fait escale au terminal pétrolier russe d’Ust-Luga début avril et à l’installation du Caspian Pipeline Consortium (CPC) près de Novorossiysk en mai, qui traitent principalement des barils d’origine kazakhe.

Quatre autres pétroliers ont subi des destins similaires depuis le début de l’année, qui avaient tous déjà fait escale dans des ports pétroliers russes, a déclaré à Bloomberg le cabinet de conseil en risques maritimes Vanguard Tech.

Bloomberg a noté que l’Ukraine avait ciblé à plusieurs reprises l’infrastructure énergétique de la Russie – y compris des dépôts pétroliers et une station de comptage de gaz – depuis l’escalade du conflit avec Moscou.

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Pris dans l’élan de Trump, Macron aussi cherche à peaufiner son image de négociateur :

C’est une première depuis septembre 2022 : un échange entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Presque trois ans après leur dernière discussion directe, les deux chefs d’État ont discuté mardi. L’Élysée a déclaré que les deux dirigeants se sont entretenus durant « plus de deux heures au téléphone ». Et sans surprise, la guerre en Ukraine, en cours depuis l’invasion du territoire ukrainien par l’armée russe en février 2022, a été évoquée.

Selon l’Élysée, le président de la République a « souligné le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine » et « appelé à l’établissement, dans les meilleurs délais, d’un cessez-le-feu et au lancement de négociations entre l’Ukraine et la Russie pour un règlement solide et durable du conflit ».

Moscou a livré sa propre analyse de la situation, et elle diffère de celle de Paris. Le Kremlin, dans un compte-rendu de l’appel téléphonique, assure que le président russe a « rappelé que le conflit ukrainien était une conséquence directe de la politique des États occidentaux » et que l’Occident avait « ignoré les intérêts sécuritaires de la Russie depuis des années » et « tête de pont anti-russe en Ukraine ».

Un coup de fil peu productif mais qui montre au moins que la rupture diplomatique avec la Russie n’est pas totale.

Le lendemain, un coup de fil entre Trump et Poutine montre que, qu’il le veuille ou non, l’Occident est obligé d’admettre qu’il n’est plus possible de snober la Russie :

L’échange entre Vladimir Poutine et Donald Trump jeudi 3 juillet, qui a duré environ une heure, a été qualifié de « franc » par le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Ils ont évoqué le conflit en Ukraine et la situation au Moyen-Orient, ainsi que les relations entre leurs deux pays.

La Russie « continue à rechercher une solution politique et négociée au conflit » avec l’Ukraine, a affirmé le président russe à son homologue, selon Iouri Ouchakov. Vladimir Poutine a « souligné la volonté de la partie russe de poursuivre le processus de négociation » entamé à Istanbul, où ont récemment eu lieu deux sessions de pourparlers directs russo-ukrainiens aux maigres résultats. « Notre président a également déclaré que la Russie poursuivrait ses objectifs, à savoir l’élimination des causes profondes bien connues qui ont conduit à la situation actuelle », a insisté Iouri Ouchakov. « Et la Russie ne renoncera pas à ces objectifs », a-t-il ajouté.

De son côté, le président américain Donald Trump a dit ne pas « avoir fait de progrès » en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine lors de cette conversation téléphonique avec son homologue russe. « Non, je n’ai fait aucun progrès » lors de cette conversation, a déclaré M. Trump à la presse, ajoutant qu’il n’était « pas content » de la guerre en cours entre les deux pays.

Comme la Russie domine sur le terrain militaire, il est évident qu’elle n’est pas prête à faire des concessions.

L’OTAN

Maintenant que les décisions politiques ont été prises, la réalisation pratique est une autre paire de manches :

L’industrie française de la défense ne dispose pas des ressources nécessaires dans le contexte du réarmement de l’OTAN, a déclaré la société SCET Group, filiale de la Caisse des dépôts, dans son rapport. Ainsi, la base industrielle et technologique de défense (BITD) française est confrontée à des difficultés dans un contexte d’augmentation des dépenses militaires et de réarmement mondial. Selon le rapport, la BITD est « sous tension », car elle limite la possibilité d’augmenter les cadences de production sans investissements « massifs ». À moyen terme, cette situation pourrait entraîner un risque d’incapacité à satisfaire la demande liée à la croissance des budgets dans le monde. La part actuelle du marché de la BITD au sein de l’OTAN est de 10 à 12 %, ce qui, selon les estimations du SCET Group, pourrait entraîner des coûts supplémentaires potentiels de 30 à 45 milliards d’euros par an d’ici à 2035. À l’échelle mondiale, l’augmentation des dépenses supplémentaires en matière de défense pourrait atteindre 800 milliards de dollars par an par rapport à 2024.

C’est une situation dont les « analystes médiatiques » parlent peu. Comment, à un moment où tous les pays de l’OTAN sont englués dans une dette dont ils ne savent pas comment sortir, pourront-ils trouver les moyens d’investir ces sommes colossales dans l’armement. En augmentant encore un déficit dont les gouvernements n’arrêtent pas de se plaindre ?

L’Afrique

Les attaques djihadistes prennent de l’ampleur :

Au Mali, sept villes ont été attaquées très tôt, mardi 1er juillet au matin. C’est ce qu’a indiqué l’état-major des armées dans un communiqué. Celui-ci évoque des « attaques coordonnées » contre ses positions, notamment dans les villes de Kayes, Nioro du Sahel et Niono, dans le sud du pays, le long des frontières sénégalaise et mauritanienne. Les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à al-Qaïda, ont commencé à revendiquer ces attaques.

Le Jnim a pris l’habitude de mener ce type d’attaques coordonnées, sur plusieurs fronts à la fois. Le centre et le nord du pays y sont désormais tristement habitués. Le groupe jihadiste avait également multiplié de façon inédite, ces derniers mois, ses attaques dans le sud du pays, le long des frontières mauritanienne et sénégalaise.

Mais c’est la première fois que des villes importantes ainsi que des postes frontières sont pris pour cible dans cette vaste partie du sud du Mali, de manière simultanée. La capacité d’action des groupes jihadistes continue donc de s’étendre sur le territoire du Mali, menaçant toujours davantage les pays voisins que sont le Sénégal et la Mauritanie.

Non content d’attaques ciblées, les djihadistes cherchent à contrôler le terrain :

Dans des messages audios diffusés en peul et en bambara, le Jnim reproche aux habitants de Kayes et de Nioro du Sahel, principalement, d’avoir aidé l’armée malienne à mener des arrestations. Le groupe jihadiste avait à plusieurs reprises, par le passé, appelé les populations à ne pas collaborer avec l’armée. En représailles, le Jnim annonce le blocage de toutes les routes qui desservent ces villes et les relient au Sénégal, à la Mauritanie ou à la capitale Bamako. Les jihadistes menacent également de tuer les hommes qui tomberaient entre leurs mains.

La France continue son retrait militaire d’Afrique :

La France a remis une base de communications militaires dans l’ouest du Sénégal aux autorités locales après avoir retiré ses troupes de l’installation, a annoncé l’ambassade de France. Le président de la nation ouest-africaine, Bassirou Diomaye Faye, a appelé l’année dernière à la fin d’un pacte de défense vieux de plusieurs décennies avec l’ancienne puissance coloniale, le déclarant “incompatible” avec la souveraineté.

Paris a commencé à retirer ses forces du Sénégal en mars, au cours de laquelle il a transféré les installations militaires du Maréchal et de Saint-Exupéry au gouvernement sénégalais. En mai, le camp du Contre-Amiral Protet, situé au port de Dakar, a également été restitué. Une commission conjointe mise en place par les deux pays pour superviser le processus a déclaré que le transfert des bases et le retrait d’environ 350 soldats français seraient achevés d’ici la fin de 2025.

La Chine

Pendant que le reste du monde s’englue dans les conflits, la Chine continue son étonnante progression technologique :

BYD, Chery et d’autres constructeurs automobiles chinois ont remodelé la concurrence mondiale grâce à leur agilité sans précédent. Ils ont trouvé des moyens de développer de nouveaux modèles en moins de la moitié du temps nécessaire à leurs rivaux étrangers, contribuant ainsi à une croissance explosive.

En octobre 2023, le constructeur automobile chinois Chery a ordonné aux ingénieurs et aux fournisseurs de se rendre immédiatement sur des terrains d’essai à Zhaoyuan, dans la province du Shandong.

Pendant un week-end, ils ont planifié une révision de la suspension et de la direction de la version chinoise du SUV Omoda 5 de Chery pour l’Europe, un marché clé de son expansion mondiale. Le problème : la voiture avait été conçue pour les rues lisses et les vitesses plus lentes de la Chine. Maintenant, il devait résister aux routes sinueuses et cahoteuses de l’Europe.

À peine six semaines plus tard, Chery a commencé à expédier l’Omoda 5 aux spécifications européennes aux concessionnaires, avec une nouvelle direction, un antipatinage, des freins, des amortisseurs de vibrations et des pneus.

” Vous pouvez oublier de faire quelque chose d’aussi rapide avec un constructeur automobile européen », a déclaré Riccardo Tonelli, expert senior en dynamique des véhicules chez Chery, qui a dirigé la révision. “C’est impossible.”

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