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√Trump livre une nouvelle promesse vide de sens à l’Ukraine ~ Songkrah


Par Moon of Alabama – Le 15 juillet 2025

Le 3 juillet, le président américain Donald Trump s’est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie :

Le président Donald Trump a révélé jeudi les détails de sa conversation avec le président russe Vladimir Poutine.

Avant de monter à bord d’Air Force One pour se rendre à un rassemblement « America 250 » à l’Iowa State Fairgrounds, Trump a déclaré aux journalistes : « Nous avons eu une conversation téléphonique assez longue, nous avons abordé de nombreux sujets, notamment l’Iran. Nous avons également parlé de la guerre en Ukraine. »

Trump a secoué la tête et a déclaré : « Je n’en suis pas satisfait », alors que le président faisait référence à la guerre en cours qu’il espérait voir se terminer rapidement.

« Non, je n’ai fait aucun progrès avec lui aujourd’hui », a déclaré Trump lorsqu’on lui a demandé s’il y avait un accord potentiel avec Poutine pour mettre fin à l’offensive russe en Ukraine.

Trump veut mettre fin à la guerre en Ukraine, tandis que Poutine voit que l’avantage est pour les troupes russes sur le terrain et souhaite poursuivre la guerre jusqu’à ce que sa cause profonde, l’avancée de l’OTAN vers la Russie, soit éliminée.

Trump n’a pas pu obtenir ce qu’il voulait. Il subit également la pression des néoconservateurs du Congrès, qui souhaitent engager les États-Unis dans une guerre plus longue contre la Russie. Ils ont demandé l’envoi de plus d’armes à l’Ukraine et des sanctions contre les pays qui continuent d’acheter du pétrole et du gaz à la Russie.

Hier, Trump a cédé et a décidé (archivé) de donner une nouvelle chance à la politique ukrainienne de ses prédécesseurs, qui avait pourtant échoué :

Le président Trump a déclaré qu’il aiderait l’Europe à acheminer plus rapidement des armes vers l’Ukraine et a averti la Russie que si elle n’acceptait pas un accord de paix dans les 50 jours, il imposerait une nouvelle série de sanctions punitives.

S’exprimant depuis le Bureau ovale, où il a rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, M. Trump a déclaré que les armes seraient « rapidement distribuées sur le champ de bataille ». Il a également menacé d’imposer des sanctions secondaires, qui sont des sanctions imposées à d’autres pays ou parties qui commercent avec des nations sous sanctions.

« Je suis déçu par le président Poutine, car je pensais que nous avions conclu un accord il y a deux mois, mais cela ne semble pas être le cas », a déclaré M. Trump.

« C’est comme ça », a-t-il ajouté. « J’espère que nous n’aurons pas à le faire. »

Plusieurs systèmes de missiles de défense aérienne Patriot supplémentaires devraient être fournis à l’Ukraine par les pays de l’OTAN, qui en achèteraient de nouveaux lorsque les États-Unis seront en mesure de les livrer (archivé) :

Trump a déclaré que les États-Unis vendraient ces armes aux pays européens, qui les expédieraient à l’Ukraine ou les utiliseraient pour remplacer les armes qu’ils envoient à ce pays à partir de leurs stocks existants.

Mais les responsables du Pentagone ont déclaré par la suite que de nombreux détails étaient encore en cours de négociation.

Il est douteux que les nouvelles batteries Patriot puissent aider à contrer les attaques russes menées par des essaims de plusieurs centaines de drones et de missiles. Il existe également un grave manque de munitions pour ces systèmes, la nouvelle production annuelle de missiles Patriot étant toujours inférieure à la consommation mensuelle en Ukraine et ailleurs.

Trump n’a pas précisé quelles armes supplémentaires et combien d’entre elles seraient livrées à l’Ukraine (archivé) :

Ce dont Trump n’a pas parlé, c’est que l’aide militaire pourrait également inclure l’autorisation d’utiliser de nouvelles armes offensives puissantes. Une source impliquée dans la décision m’a confié que cela inclurait probablement l’autorisation d’utiliser les 18 missiles ATACMS à longue portée actuellement en Ukraine à leur portée maximale de 300 kilomètres (environ 190 miles). Cela ne permettrait pas d’atteindre Moscou ou Saint-Pétersbourg, mais cela permettrait de frapper des bases militaires, des aérodromes et des dépôts de ravitaillement situés profondément à l’intérieur de la Russie, qui sont actuellement hors de portée. Le paquet pourrait également inclure davantage d’ATACMS….

Trump a également envisagé d’envoyer des missiles de croisière Tomahawk, les mêmes armes qui ont été tirées contre des cibles iraniennes le mois dernier. S’ils étaient tirés depuis l’Ukraine, ils pourraient atteindre Moscou et Saint-Pétersbourg, et ils ont été inclus dans les discussions de vendredi dernier. Mais les Tomahawks ne figurent plus sur la liste des livraisons pour l’instant, m’a-t-on dit. Ils pourraient être déployés plus tard si Trump souhaite disposer d’un levier supplémentaire.

La détermination de Trump à faire pression sur Poutine a été exprimée lors d’une conversation la semaine dernière avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, m’a confié une source. Trump a demandé à Zelensky pourquoi il n’avait pas frappé Moscou. « Nous pouvons le faire si vous nous fournissez les armes », a répondu Zelensky. Trump a répondu que l’Ukraine devait exercer davantage de pression sur Poutine, non seulement sur Moscou, mais aussi sur Saint-Pétersbourg.

Les ATACMS sont une vieille histoire. Dans l’ensemble, ces « armes miracles » ont eu peu d’effet jusqu’à présent.

Les Tomahawks sont à proscrire, car ils peuvent être équipés d’ogives nucléaires. La défense stratégique russe devrait considérer toute attaque continue de Tomahawks sur Moscou ou Saint-Pétersbourg comme une frappe nucléaire décapitante et agir en conséquence. Les États-Unis ne sont pas prêts à risquer une riposte russe avec des armes nucléaires.

La menace de sanctions de Trump contre les acheteurs d’hydrocarbures russes n’est pas prise au sérieux (archivé) :

Les experts ont mis en doute la crédibilité de la menace de M. Trump d’imposer des droits de douane de 100 % aux partenaires commerciaux de la Russie si le président Vladimir V. Poutine n’acceptait pas un cessez-le-feu dans les 50 jours.

L’ampleur des échanges commerciaux entre la Chine et la Russie, qui s’élèvent à près de 250 milliards de dollars par an, y compris d’importantes importations de pétrole, signifie que la mise à exécution de cette menace entraînerait M. Trump dans une confrontation avec Pékin. Les analystes ont déclaré qu’il était peu probable que M. Trump prenne le risque d’une nouvelle confrontation avec la deuxième économie mondiale au sujet de l’Ukraine, un pays dont il a longtemps affirmé que le sort n’était pas vital pour les États-Unis.

Trump est également connu pour fixer des délais qu’il ne respecte pas, ce qui soulève des questions quant à savoir s’il agira quand le délai de 50 jours qu’il a fixé à M. Poutine expirera.

Les rédacteurs néoconservateurs du Washington Post ne sont pas convaincus que ce changement de politique (si tant est qu’il s’agisse d’un changement) entraînera des changements significatifs.

Ils posent les bonnes questions pour ensuite faire pression en faveur de mesures supplémentaires sans tenir compte des conséquences pour les États-Unis (archivé) :

Mais que se passera-t-il si Poutine refuse de faire la paix et s’en tient à ses exigences maximalistes pour une Ukraine démembrée sous la coupe de la Russie ? Trump est-il prêt à intensifier la pression ? Maintiendra-t-il les livraisons d’armes une fois que les stocks seront épuisés ? Saisira-t-il les milliards de dollars d’actifs russes gelés ? Tentera-t-il de sévir contre la flotte de pétroliers fantômes qui transporte le pétrole russe ? Et mettra-t-il à exécution sa menace de sanctions secondaires, avec ses implications potentiellement considérables pour le commerce avec des pays comme la Chine et l’Inde ?

La guerre contre l’Ukraine dure déjà depuis trop longtemps, avec un nombre effroyable de victimes des deux côtés. Elle ne prendra fin que lorsque Poutine se rendra compte qu’il n’a plus rien à gagner et qu’il a beaucoup plus à perdre à mesure qu’elle se prolonge. Les livraisons d’armes à l’Ukraine pourraient le faire comprendre plus rapidement. Une pression accrue pourrait encore accélérer ce processus. Maintenant que Trump a lancé son ultimatum, il doit faire clairement comprendre à Poutine qu’il est sérieux.

Fin 2021, la Russie avait présenté ses exigences sous la forme d’un projet de traité avec les États-Unis et l’OTAN. Elles ont été ignorées par les États-Unis. La guerre en est la conséquence.

La Russie a les moyens de poursuivre la guerre jusqu’à ce que ces exigences soient satisfaites. Pendant ce temps, l’Ukraine est à court non pas d’armes, mais de soldats.

Combien de temps faudra-t-il aux éditorialistes pour comprendre que c’est Poutine qui détient les cartes maîtresses dans ce jeu ?

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

songkrah.blogspot.com

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