√La police allemande fait des descentes dans 170 foyers pour « discours de haine » et insultes ciblant les hommes politiques ~ Songkrah

Le 25 juin 2025 − Source Rm News

Les descentes de police chez les particuliers pour discours interdits deviennent chose commune dans toute l’Allemagne, alors même que les crimes violents sont en explosion.

Mercredi matin à 6h, une opération de police de grande ampleur a été lancée dans toute l’Allemagne, ciblant des centaines de personnes soupçonnées d’avoir insulté des hommes politiques ou propagé « haine et incitations » en ligne.

L’opération massive a vu les forces de police lancer des descentes au petit matin contre 170 personnes, avec saisie d’ordinateurs, de téléphones portables et de tablettes, et des recherches dans de nombreuses localités du pays.

Cette action, menée par le Bureau de police criminelle fédérale (BKA), s’appuie sur le nouveau paragraphe 188 du Code Criminel pour cibler des personnes accusées de racisme et de discours de haine.

Le ministre de l’intérieur de la région Rhin-Westphalie, Herbert Reul (CDU), sous la direction duquel on a mesuré une augmentation massive des crimes dans son État au cours des années récentes — comme les crimes violents et les crimes à l’arme blanche commis par des étrangers — a célébré les descentes de police.

« Les pyromanes numériques ne doivent pas être en mesure de se cacher derrière leur téléphone ou leur ordinateur, » a-t-il déclaré.

Son État a mené 14 des quelque 130 affaires du pays au cours d’une « journée d’action » contre les soi-disant posts incitant à la haine.

En réalité, alors même que le nombre de descentes de ce type a explosé au cours des dernières années, les crimes violents ont également atteint des records en Allemagne, en grande partie en raison de l’immigration massive, ce qui constitue un fait statistique. Cependant, les ressources de la police ont été réaffectées pour cibler les discours interdits, y compris ceux qui se plaignent de l’augmentation du crime en relation avec l’immigration de masse, et ce sont même des personnalités politiques, comme Marie-Thérèse Kaiser, du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui ont été ciblées dans ce type d’affaire.

L’Allemagne organise désormais une routine de « journées d’action » contre les citoyens qui commettent des « violations » des nouvelles lois plus draconiennes en Allemagne à cet égard. Dans certains cas, un scandale national a fait émergence lorsque les détails de ces affaires ont été portés à l’attention du public, comme dans le cas d’un retraité, Stefan Niehoff, qui a subi une descente de police chez lui pour avoir qualifié d’« idiot » Robert Habeck, l’ancien ministre de l’économie.

Et l’affaire ne s’arrête pas là, car Niehoff est devenu une cible majeure pour ses dénonciations envers cette descente, et l’État a fini par abandonner les accusations sur l’« idiot », accusations en raison desquelles une descente avait été organisée chez lui, pour l’accuser pour d’autres motifs. Il a fini par être mis en examen pour une variété de retweets, bien que ceux-ci soient explicitement des messages anti-nazis ciblant des hommes politiques de gauche.

Dans une autre affaire, quelqu’un avait critiqué Friedrich Merz, le dirigeant de la CDU, d’« alcoolique ».

On ne sait pas vraiment qui a été ciblé au cours des dernières descentes, ni les affirmations que ces personnes avaient faites. Il semble que la plupart des affaires impliquent des déclarations d’extrême droite, mais un petit nombre d’affaires impliquent des contenus religieux extrémistes ou de gauche extrémiste. Il est également à noter qu’Alice Weidel, co-dirigeante de l’AfD, a également déposé plusieurs plaintes de ce type, et elle a été critiquée pour avoir fait cela. On ne sait cependant pas si quiconque a subi une descente suite à ces plaintes précises. Pour le moment, on ne dispose d’aucun rapport évoquant des descentes sur la base des plaintes déposées par Weidel.

Reul, le ministre de l’intérieur affilié à la CDU, a affirmé qu’il fallait réaliser une distinction claire entre les opinions et les discours de haine.

« Ce qu’on ne fait pas dans la vraie vie n’est pas non plus approprié en ligne. Il est temps de mieux se comporter, aussi bien hors ligne qu’en ligne, » a-t-il affirmé.

Cependant, le ministère fédéral de l’intérieur avait déployé un argument semblable l’an dernier en menant des descentes multiples contre plusieurs maisons de journalistes du magazine Compact, ainsi que l’éditeur en chef du magazine. Les descentes avaient été suivies par une interdiction du magazine Compact et sa suppression de l’Internet. Une haute cour fédéral a finalement établi cette semaine que l’interdiction n’était pas conforme à la constitution, et constituait une violation de la liberté de la presse, un coup majeur porté au ministère fédéral de l’intérieur.

Ces descentes sont menées avec le soutien de divers centres de rapports gérés par des organisations orientées à gauche. En substance, le centre rapporte un post, puis le transmet à la police fédérale pour qu’elle agisse.

L’an dernier, on a enregistré 10 732 affaires de ce type, soit quatre fois plus qu’en 2021.

Autre exemple du type de descente en cours, l’an dernier, un gamin allemand de 14 ans a vu sa maison subir une raid pour avoir posté un hashtag interdit sur TikTok, qui disait « Tout pour l’Allemagne. »

Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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