√Joe Rogan critique les tactiques sévères de l’ICE : voici pourquoi il a tort ~ Songkrah

Par Brandon Smith − Le 16 octobre 2025 − Source Alt-Market

Il y a un inconvénient omniprésent et dangereux à l’idée du « grand chapiteau politique » : l’idée que tous les groupes présents dans le chapiteau ont le même droit de dicter les conditions à l’intérieur de celui-ci. C’est rarement le cas.

Dans sa forme la plus faible, la grande tente est un mouvement global qui repose sur des alliances temporaires entre des groupes largement déconnectés les uns des autres. Il s’agit d’un accord tacite visant à mettre fin aux médisances pendant un certain temps afin de pouvoir vaincre une menace plus grande. Le problème est que certains membres de la grande tente sont plus dévoués à la cause que d’autres, et que certains n’ont tout simplement pas le courage de faire ce qui est nécessaire.

Les raisons de leur appréhension varient. Certaines personnes s’inquiètent sans cesse de l’image, car la véritable réforme nationale n’est pas aussi élégante et pure qu’elles l’imaginent. Préserver l’héritage d’une nation exige que tout le monde soit sur la même longueur d’onde jusqu’à un certain point, et lorsqu’une grande partie de la population préfère le chaos total, il est naïf de penser qu’une solution peut être trouvée sans recourir à la force.

Par exemple, lorsque près de 25 % du pays est obsédé par la déconstruction marxiste de l’Occident, une solution pacifique est-elle possible ? Jusqu’à présent, toutes les mesures que nous avons prises pour contrer les efforts des fanatiques de gauche ont été accueillies par des mensonges généralisés, des incitations à la violence, des sabotages, des violences collectives, de la corruption politique et des tentatives d’assassinat.

Nous avons vu ce qui se passe lorsque les gauchistes sont au pouvoir. Nous n’avons plus besoin de deviner à quoi ressemblerait la vie sous leur joug. Nous le savons. Censure massive parrainée par le gouvernement, vastes programmes d’endoctrinement par les médias et les divertissements, efforts tyranniques pour imposer des comportements et manipuler socialement la conformité, conditionnement idéologique des enfants, menaces contre l’emploi, la famille et les libertés des gens.

Le mouvement progressiste est largement monomaniaque : c’est une ruche qui agit uniquement pour l’avancement du groupe. Ses membres ont une compréhension limitée de la réalité, aucune boussole morale, aucune culpabilité, aucune honte, aucun sens des principes ou de l’honneur, aucun doute quant à la justesse de leurs convictions et ils sont entièrement dévoués à la victoire, quel qu’en soit le prix. Ils suivent aveuglément les exigences de leurs gardiens sans poser de questions.

Le côté positif, c’est que l’idéologie woke a été écrasée sur le champ de bataille du débat public. Ils ne peuvent pas gagner dans un combat loyal, c’est pourquoi ils ont assassiné Charlie Kirk et se sont ensuite réjouis joyeusement devant son cadavre. Ils ont vécu une expérience extatique parce qu’au fond d’eux-mêmes, ils savent qu’ils sont en train de perdre le discours social.

Le meurtre de Kirk était le moment qu’ils attendaient avec impatience ; les gauchistes ont jeté l’échiquier dans la boue et ont crié comme des enfants sociopathes : « Nous gagnerons parce que les règles ne s’appliquent pas à nous… »

Comme je le dis depuis des années, tout groupe qui s’oppose à la foule woke échouera à la fin s’il ne parvient pas à mettre de côté l’illusion que cette situation n’est qu’un désaccord entre compatriotes. Ce n’est pas le cas. Il s’agit d’une guerre entre des ennemis totalement disparates, avec des positions morales complètement différentes.

La diplomatie est un rêve chimérique et se montrer conciliant revient à signer son arrêt de mort. Il est temps d’arrêter de prétendre que nos relations nationales peuvent être réparées. C’est fini. En fait, c’est fini depuis de nombreuses années et ce n’est que maintenant que les conservateurs commencent réellement à riposter. Nous avons fini de nous soucier de l’image politique. Soit nous changeons radicalement les choses dès maintenant, soit nous n’aurons plus jamais d’autre chance.

Certains centristes, libertariens et libéraux modérés ne sont toutefois pas aussi insensibles. Lorsqu’ils ont rejoint le « grand chapiteau », ils ont dû penser que la victoire électorale de Donald Trump était le prix ultime et que tout le reste se mettrait naturellement en place. L’élection n’est qu’une note en marge du conflit plus large qui se déroule actuellement. Elle retarde l’inévitable mêlée, mais ne l’empêche pas nécessairement.

Trump est une solution provisoire à court terme et, si les gauchistes ont de la chance, le pire qu’ils verront sera quelques agents de l’ICE s’attaquant à des clandestins ou la Garde nationale patrouillant dans les ghettos parce que les dirigeants Démocrates des villes ne font pas correctement leur travail de maintien de l’ordre ou de poursuites judiciaires. Ils n’ont aucune idée de ce qui les attend si les conservateurs moyens décident de prendre les choses en main. En d’autres termes, Trump se montre gentil et les gauchistes ne s’en rendent pas compte.

L’expulsion des immigrants illégaux est l’un des sujets qui a motivé la majorité des Américains à s’opposer à la gauche progressiste et à ses protecteurs globalistes. Les Démocrates ont inondé les États-Unis de millions d’immigrants illégaux, en plus des millions qui s’étaient déjà accumulés au cours des dernières décennies. Et devinez quoi ? Près de la moitié des électeurs latino-américains soutiennent également les expulsions.

Cependant, certains centristes comme Joe Rogan commencent à avoir des doutes sur la situation. Il affirme que les opérations de l’ICE vont trop loin et qu’arrêter des personnes non criminelles et illégales présentes dans le pays depuis 20 ans est « horrible ».

C’est là que l’idée d’une grande coalition présente ses inconvénients. Les mouvements conservateurs échouent souvent à éliminer les radicaux de gauche parce qu’ils ressentent le besoin de faire appel à des notions centristes utopiques de diplomatie et d’équité. Ce sont des personnes qui s’inquiètent de la réaction négative des médias et des fissures dans la fédération des groupes anti-woke. Ils pensent toujours à la prochaine élection et non à ce que nous devons faire maintenant, ce qui fait que rien n’est jamais fait.

Soyons honnêtes, ce sont les conservateurs qui ont créé la tente et c’est à nous de la diriger. Nous avons combattu les extrémistes de gauche pendant des années, alors que presque tout le monde nous traitait de « complotistes ». Des gens comme Rogan ont pris le train en marche bien plus tard. Nous avons laissé la fenêtre d’Overton se déplacer vers l’extrême gauche, mais ce n’est pas à cause des gauchistes. C’est à cause des centristes qui ne veulent pas se salir les mains. Nous essayons toujours de leur faire plaisir. Les centristes craignent plus que tout d’être accusés d’autoritarisme, et la gauche politique le sait.

Rogan a souvent raison, mais il se trompe complètement sur la question des arrestations par l’ICE. Un clandestin qui vit aux États-Unis depuis 20 ans devrait être en tête de liste pour l’expulsion. Ils se nourrissent de l’économie américaine, prennent des emplois qui auraient dû revenir à des Américains, et ils le font depuis bien trop longtemps.

Ils aident indirectement les Démocrates à truquer les circonscriptions électorales et le collège électoral en gonflant les chiffres du recensement. Environ 60 % d’entre eux bénéficient d’aides sociales et de programmes de santé qui coûtent des milliards aux contribuables américains. Ils accaparent le marché immobilier, contribuant à faire grimper les prix des logements et les loyers. Ils font baisser les salaires des citoyens légaux en travaillant pour 30 % de moins.

Mais le plus insultant, c’est que les personnes dont parle Rogan ont eu 20 ans ou plus pour se naturaliser et qu’elles ont choisi de ne pas le faire. Soit elles étaient trop paresseuses, soit leur loyauté reste attachée à leur pays d’origine. Pourquoi devrions-nous leur accorder un traitement spécial ?

En termes d’image, les clandestins sont des criminels. Tous. Trump n’a jamais promis de n’arrêter que les migrants qui commettent des crimes après avoir franchi la frontière. Il a promis le contraire. Cette idée a été perpétuée par les dirigeants Démocrates qui tentaient de contrôler le débat. Non, tous les clandestins doivent partir. La loi doit s’appliquer à tous de manière égale, et pas seulement à ceux que les gauchistes et les centristes considèrent comme non menaçants pour le moment.

Si la préoccupation est la « brutalité », alors je dois dire que l’ICE est indulgent avec ces criminels. Plus indulgent que je ne le serais, en tout cas.

N’oubliez pas que les raids d’expulsion et les arrestations agressives ne seraient pas nécessaires si les migrants se déportaient simplement eux-mêmes. Environ 1,6 million l’ont déjà fait ; ce sont les plus intelligents. De plus, Rogan a-t-il envisagé la possibilité qu’une expulsion sévère aujourd’hui inspire davantage d’auto-expulsions et moins de violence à l’avenir ? En d’autres termes, nous sommes durs aujourd’hui pour ne pas avoir à l’être demain.

Je n’ai aucune sympathie pour les clandestins qui défient l’expulsion après avoir exploité le système pendant des années, refusé de travailler pour obtenir la citoyenneté par la naturalisation, refusé de s’assimiler et même recouru à la violence lorsqu’ils ont été arrêtés.

Je n’ai pas non plus de sympathie pour les militants woke qui tentent de s’immiscer dans des arrestations parfaitement légales. S’ils se font tabasser en sabotant les expulsions, tant mieux.

Les migrants illégaux ne bénéficient PAS des mêmes droits à une procédure régulière en vertu de la loi fédérale que les citoyens natifs. La procédure régulière pour un illégal exige seulement que l’ICE vérifie que la personne est étrangère et qu’elle ne dispose pas d’un visa ou d’une carte verte en règle. C’est tout. Pas de tribunal, pas de jury, pas d’appel, pas de jeux. Ils peuvent être rapidement expulsés, et c’est une bonne chose.

Je trouve intéressant que la propagande globaliste ait si bien réussi à endoctriner les libéraux et les centristes qu’ils continuent de penser que les lois fondamentales sur l’immigration, communes à la plupart des pays du monde, sont en quelque sorte draconiennes et horribles lorsqu’elles sont appliquées aux États-Unis. Seuls les États-Unis font l’objet de ce genre de critiques. Seuls les conservateurs américains sont qualifiés de « monstres » parce qu’ils veulent des frontières sûres et un pays à l’abri des invasions étrangères.

Les États-Unis ne sont pas une « zone économique » ouverte au reste de la planète. Ce n’est pas un « melting pot » perpétuel. Nous ne sommes pas obligés d’accueillir le tiers-monde chez nous. Ils n’ont pas le droit de mettre les pieds sur notre canapé. Ils n’ont pas été invités.

Et s’ils refusent de partir volontairement, alors oui, nous devons les battre pour les soumettre et les renvoyer d’où ils viennent. La plupart des Américains soutiennent cette position. Peu importe ce que cela peut donner. Nous ne nous soucions plus des craintes des centristes.

Que vont-ils faire ? Voter pour les Démocrates ? Pour subir quatre nouvelles années de marxisme culturel comme à l’ère Biden, en s’inquiétant sans cesse d’être licenciés, censurés sur les réseaux sociaux et dans leurs podcasts ? En s’inquiétant sans cesse que leurs enfants aillent à l’école pour être endoctrinés par un enseignant woke et excentrique ?

Je ne pense pas. Je pense qu’ils vont se rendre compte de la stupidité d’une telle entreprise, mettre de côté leurs scrupules et accepter que les expulsions qui sont mises en œuvre aujourd’hui sont EXACTEMENT ce qu’auraient fait les Pères fondateurs s’ils avaient été confrontés à une situation similaire. Ce sont les centristes qui se sont éloignés de l’esprit de notre République, pas les conservateurs.

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

songkrah.blogspot.com