√CIA : nos allégations concernant Trump et le Russiagate étaient corrompues, nos allégations concernant l’Iran sont… ~ Songkrah
Par Moon of Alabama – Le 4 juillet 2025
La CIA a publié une « revue des techniques opérationnelles » pour « l’évaluation de la communauté du renseignement » de 2016, qui affirmait que la Russie avait interféré dans l’élection présidentielle de 2016.
Cette révision a révélé ce qui était évident pour tout le monde. L’évaluation de 2016 n’a pas suivi le processus normal pour ce type de documents et a fondé ses conclusions sur des preuves inexistantes ou insignifiantes.
Ou, comme le titre le NY Post : Le rapport d’Obama sur la collusion entre Trump et la Russie était corrompu dès le départ
Une nouvelle analyse explosive de la CIA sur l’évaluation des agences de renseignement de l’administration Obama selon laquelle la Russie aurait interféré dans l’élection présidentielle de 2016 pour aider Donald Trump a été délibérément corrompue par le directeur de la CIA de l’époque, John Brennan, le directeur du FBI, James Comey, et le directeur du renseignement national, James Clapper, qui ont été « excessivement impliqués » dans sa rédaction et ont précipité son achèvement dans un processus « chaotique », « atypique » et « nettement non conventionnel » qui a soulevé des questions quant à un « motif politique potentiel ».
De plus, la décision de Brennan d’inclure le dossier Steele, un dossier discrédité, malgré les objections des experts les plus chevronnés de la CIA sur la Russie, a « miné la crédibilité » de l’évaluation.
À l’époque, ce rapport avait fait l’objet de fuites dans divers médias. Il a finalement été publié peu avant la première investiture de Trump.
Comme je l’avais écrit à l’époque :
À ce jour, il n’existe aucune preuve publique que la Russie ait piraté le Comité national démocrate et/ou divulgué des documents du DNC à Wikileaks. Après le nouveau rapport des services de renseignement publié aujourd’hui, il n’existe toujours aucune preuve de ce type. … Il y a plutôt des affirmations farfelues et beaucoup de conjectures, mais aucun fait pouvant être considéré comme une preuve.
Lorsque j’ai écrit ce qui précède le 6 janvier 2017, j’essayais de replacer l’histoire dans un contexte plus large :
Lorsque Hillary Clinton a été battue à l’élection présidentielle américaine, les pouvoirs en place ont lancé une campagne visant à délégitimer le président élu Donald Trump.
Le but ultime de cette cabale est de le chasser du pouvoir et de le remplacer par un successeur fiable, comme le vice-président élu Pence. Si cela s’avérait impossible, ils espèrent que cette délégitimation empêche Trump de modifier les grandes orientations politiques, en particulier en matière de politique étrangère. L’un des principaux enjeux ici est la réorientation du complexe militaro-industriel américain et de ses mandataires de l’OTAN, qui passe de la guerre contre le terrorisme à une confrontation directe avec les grandes puissances comme la Russie et la Chine.
La cabale est composée du président Obama, de la candidate battue Hillary Clinton, de néoconservateurs tels que Victoria Nuland, la distributrice de biscuits du département d’État, des sénateurs républicains McCain et Lindsay et du complexe militaro-industriel. (L’un des rares néoconservateurs placés près de Trump, l’ancien directeur de la CIA James Woolsey, a jeté l’éponge aujourd’hui et quitté l’équipe de transition de Trump).
Un rôle majeur dans la direction du complot a été confié au conseiller d’Obama, John Brennan, l’actuel directeur de la CIA. Un autre rôle a été délégué à divers groupes de réflexion militaires et de l’OTAN, tels que l’Atlantic Council et le RUSI britannique, ainsi qu’à des mandataires fiables au sein des médias.
La campagne met actuellement l’accent sur la publication d’e-mails et de documents de la campagne Clinton via Wikileaks. Certaines publications auraient été obtenues grâce à un piratage informatique planifié et exécuté par le gouvernement russe. Trump avait annoncé qu’il comptait établir de bonnes relations avec la Russie, la puissance que la cabale avait précédemment choisie comme nouvel ennemi du jour.
Mais il y a un problème. Il n’existe aucune preuve réelle qu’un « piratage » ait jamais eu lieu. Il n’y a aucune preuve que la Russie soit impliquée. Absolument aucune.
Tout ce stratagème, soutenu par le « rapport d’évaluation des services de renseignement » inventé de toutes pièces, a été utilisé pour, en quelque sorte, saboter les deux premières années de présidence de Donald Trump.
Il a également contribué à créer un sentiment négatif à l’égard de tout ce qui touche à la Russie. Il s’agissait d’une vengeance pour avoir perturbé les plans des États-Unis concernant l’Ukraine. La Russie avait mis la Crimée, le gros lot que les auteurs du coup d’État de 2014 espéraient remporter, hors de portée. Le sentiment négatif à l’égard de la Russie, en particulier de la part des Démocrates, prévaut depuis lors.
Le fait que la CIA, sous la direction de John Ratcliffe, condamne aujourd’hui l’évaluation de la communauté du renseignement de 2016 comme étant douteuse ne signifie pas qu’il soit disposé à appliquer les leçons tirées aux produits du renseignement actuels.
Tout comme l’ancien directeur de la CIA John Brennan, il falsifiera tout ce qui est nécessaire pour soutenir ses politiques et celles de son président. Il suffit de regarder ce qui s’est passé la veille du jour où Trump a ordonné le bombardement de l’Iran :
Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, aurait déclaré à la Maison Blanche que l’Iran était sur le point d’atteindre le seuil technique nécessaire à la fabrication d’une arme. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a fait écho à cette déclaration, affirmant que l’Iran n’avait besoin que d’une décision politique pour commencer à fabriquer une bombe, ce qui pourrait prendre seulement deux semaines.
Certains responsables américains citent les renseignements « israéliens », en particulier l’estimation du Mossad selon laquelle l’Iran n’est qu’à 15 jours de la production d’une bombe.
Cependant, d’autres membres de la communauté du renseignement américaine contestent ce délai, affirmant que l’Iran aurait probablement besoin de plusieurs mois, voire d’un an, pour mettre au point une arme fonctionnelle.
Ratcliffe racontait clairement des conneries lorsqu’il a répété les affirmations du Mossad à la Maison Blanche. Tout comme il racontait n’importe quoi lorsqu’il a affirmé plus tard que le programme iranien avait pris des années de retard.
Toutes les affirmations des « agences de renseignement », qu’elles aient été faites en 2016, en 2025 ou dans le futur, doivent être prises avec beaucoup de prudence. Les affirmations des services de renseignement sont faites pour soutenir des politiques, et non parce qu’elles sont véridiques.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
songkrah.blogspot.com
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